Entre deux silences

L'exposition "Entre deux silences" explore la frontière entre peinture et sculpture, où les œuvres de Caroline Lepinay incarnent une fusion vibratoire et sensorielle unique. Inspirée par la méthode Martenot, l’artiste utilise la vibration et la musicalité pour créer des pièces qui transcendent les limites traditionnelles de l’art. Chaque œuvre raconte une histoire, de la naissance à la mort, mise en scène lors du vernissage avec des performances artistiques en direct. L’exposition invite les visiteurs à plonger dans un univers où matière et musique dialoguent, révélant les mystères et la beauté de la vie. Avec des œuvres telles que "L’arbre de la connaissance" et "Le souffle de la vie", l'artiste joue avec les textures, les couleurs, et les émotions pour créer un voyage sensoriel intense.

 Le monde tactile et sonore offre une autre façon de voir quand le langage devient inapte à rendre compte de ce qui fait la spécificité d’une œuvre. C’est pourquoi, l’exposition « Entre deux silences » propose de pénétrer en musique dans un monde vibratoire et tactile où le visiteur découvre les œuvres par mille touchers et sensations auditives. La mise en musique aide les non-voyants à se représenter les œuvres par la couleur des sons choisis, et d’en ressentir l’intensité tant dans son expression que par le choix de la gamme chromatique seulement sensible aux voyants. 

Les stimuli sensoriels n’étant que différentes impressions et expressions d’un même langage, toute sorte de représentations devient possible par l’alchimie des sons et des formes. 

Les œuvres présentées faisant ressortir une dimension physique naturelle, elles offrent aux non-voyants la possibilité de ressentir les formes. Ils peuvent se faire ainsi leur propre représentation de l’œuvre grâce à la mémoire tactile sensorielle associée à la perception sonore qui nourrit leur imaginaire.

 Si « les parfums, les couleurs et les sons se répondent » comme l’écrivait Baudelaire, « Les formes et les matières racontent. Elles absorbent dans un silence profond jusqu’à ce qu’une musique se mette à jouer dans la tête et que se dessine un monde...» Caroline Lepinay.